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POUR NOTRE POUVOIR D’ACHAT, IL FAUT DES AUGMENTATIONS GÉNÉRALES !

L’IMPACT D’UNE REVALORISATION DU POINT D’INDICE

AVEC UNE INDEXATION SUR L’INDICE DES PRIX À LA CONSOMMATION

Que ce serait-il passé si le levier actionné pour augmenter les traitements des fonctionnaires avait été la valeur du point et uniquement la valeur du point (donc, en neutralisant tous les dispositifs catégoriels) ?

Nous avons retenu l’hypothèse selon laquelle la valeur du point d’indice aurait été indexée à l’inflation comme cela a été le cas durant de nombreuses années auparavant. Voici donc les salaires bruts qui seraient en vigueur :

Évidemment, la situation qui en résulte n’est pas mirobolante et des insuffisances criantes demeurent en particulier pour les plus basses rémunérations. Mais, sauf dans le cas problématique du salaire minimal de la catégorie C, toutes les autres configurations obtenues sont significativement améliorées par rapport à la réalité actuelle issue des dispositifs catégoriels au détriment de la valeur du point.

AVEC UNE INDEXATION SUR LE SMIC

Prenons à présent l’hypothèse d’une indexation de la valeur du point sur l’évolution du SMIC. Le pouvoir d’achat de aurait été maintenu et même amélioré. Les amplitudes de carrières auraient été préservées.

Enfin, la valeur du point étant la même pour tout le monde, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes ne se seraient pas creusées. C’est donc incontestable : les augmentations générales via la valeur du point sont plus justes et plus efficaces.

INFLATION, SMIC ET SALAIRE MINIMUM FONCTION PUBLIQUE

Comme on peut le constater à la lecture des tableaux, l’indexation de la valeur du point sur l’Indice des prix à la consommation conduirait à une situation dégradée par rapport à ce qu’elle est aujourd’hui (-3,1 % au-dessous du SMIC au lieu de + 0,8 % dans la réalité), en ce qui concerne le traitement minimum de la Fonction publique situé en catégorie C.
Il s’agit de la conséquence d’un double mécanisme : le système de revalorisation du SMIC et son impact sur les plus bas salaires de la Fonction publique. Les dispositifs légaux qui encadrent les augmentations du SMIC conduisent à ce que celui-ci progresse plus rapidement que l’inflation. Sur la période de référence de notre étude (2000 à 2020), l’inflation a été de 32,7 % alors que le SMIC mensuel brut a augmenté de 46 %. Le traitement minimum de la Fonction publique ne pouvant se situer au-dessous du SMIC, des mesures successives ont été prises sur les premiers échelons de catégorie C.
De ce fait, le salaire minimum de la Fonction publique a également progressé plus vite que l’Indice des prix à la consommation. C’est ce qui explique le seul cas de figure où l’indexation de la valeur du point sur l’inflation conduit à une situation plus défavorable à celle réellement constatée aujourd’hui.

LA QUESTION DU FINANCEMENT

L’autre raison invoquée par les gouvernants pour geler la valeur du point concerne celle du financement des augmentations générales.
Avec la dette et les déficits publics, de telles mesures seraient trop chères. Cette question mérite donc d’être abordée avec objectivité.
Si la valeur du point avait strictement suivi les évolutions du SMIC depuis 2000, le « surcoût » occasionné aurait été d’environ 52 milliards d’euros annuels en 2020.
De ces 52 milliards, il faut retirer les crédits qui ont été consacrés aux revalorisations catégorielles. Celles-ci peuvent être estimées entre 22 et 25 milliards d’euros pour les 3 versants de la Fonction publique.
Autrement dit, le « surcoût » engendré par l’indexation de la valeur du point sur le SMIC se situe entre 27 et 30 milliards d’euros annuels en termes de dépenses. Mais un tel dispositif aurait aussi généré des recettes supplémentaires (cotisations sociales salariées, impôts sur le revenu, etc.). De ce fait, le « coût net » pour s’établirait entre 18 et 20 milliards d’euros.

EST-CE INSURMONTABLE ?

Aujourd’hui, l’ensemble des rémunérations et pensions versées a reculé de 0,8 point dans les richesses créées (le PIB) par rapport à la moyenne des années 1990 à 2007. Rapporté au PIB de 2019 – déjà affecté par la pandémie, cela représente entre 19 et 20 milliards d’euros de moins consacrés aux salariés de la Fonction publique. Il s’agit donc bien d’un choix politique, celui de l’austérité envers les agentes et les agents.
En maintenant simplement dans le PIB la part que représentait l’ensemble des salaires et pensions de la Fonction publique, l’indexation de la valeur du point sur le SMIC était tout à fait possible.

UNE REVALORISATION GÉNÉRALE À COMPARER AUX SOMMES QUI IMPACTENT LES FINANCES PUBLIQUES CONSACRÉES AUX AIDES AUX ENTREPRISES* ET QUI SERVENT DANS DE NOMBREUX CAS, AUX PLANS DE LICENCIEMENT ET AUX DIVIDENDES VERSÉS AUX ACTIONNAIRES ! VOILÀ LE VÉRITABLE ET SCANDALEUX GASPILLAGE DE L’ARGENT PUBLIC !

Article publié le 18 octobre 2021.


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