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POUR NOTRE POUVOIR D’ACHAT, IL FAUT DES AUGMENTATIONS GÉNÉRALES !

La ministre a convoqué « une conférence salariale » le 6 juillet dernier.
Juste avant, au cours d’une opération de communication, Amélie de Montchalin avait annoncé dans les médias des gains de pouvoir d’achat qui, dans la réalité, sont totalement inexistants. Le lendemain, notre organisation avait démonté ce qui relève de l’entourloupe.
Nous avons la ferme conviction que le débat sur les salaires des 5 millions d’agentes et d’agents des trois versants de la fonction publique mérite mieux que les présentations malhonnêtes. C’est pourquoi, nous versons cette nouvelle contribution sur ce sujet essentiel.

CE QU’IL FAUT RETENIR DU 6 JUILLET

Au-delà des effets d’annonce et des quelques mesures parcellaires et insuffisantes (comme la réduction de durée de quelques échelons), ce qui fût au cœur de la réunion du début juillet, c’est bien la décision de poursuivre le gel de la valeur du point sur 2021 et 2022 et d’exclure toute augmentation générale des traitements.
Cet acte unilatéral est contesté par l’ensemble des organisations syndicales. Cela marque une fois de plus le fossé qui se creuse entre les aspirations des personnels et la politique antisociale du gouvernement.
La ministre met avant le coût soi-disant exorbitant de la revalorisation du point d’indice pour un effet modéré sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires.
Ce raisonnement n’est pas nouveau : voilà des années que les gouvernements successifs nous les resservent.
Or, ces affirmations ne résistent pas à un examen objectif

COMPARAISON 2000-2020

Nous avons choisi de faire débuter notre étude à l’année 2000 pour deux raisons principales.
2000 est la dernière année couverte par un accord salarial dans la Fonction publique. En outre, un recul tendances stables non affectées par des éléments conjoncturels. 2020 permet d’avoir des chiffres stabilisés et donc parfaitement exploitables.
Précision utile : toutes les données que nous utilisons sont issues des rapports annuels établis par la DGAFP ou fournies par l’INSEE.
Pour que nos exemples soient parlants, nous avons choisi la filière et les corps et cadres d’emploi administratifs qui existent sur les trois versants de la Fonction publique, représentant aujourd’hui près d’1 million d’agentes et d’agents.
De surcroît, les corps et cadres d’emploi des catégories C, B et A ont été impactés par toutes les réformes transversales intervenues depuis l’an 2000.

À la lecture du tableau ci-dessus, les différentes mesures catégorielles intervenues ces 20 dernières années n’ont pas empêché le pouvoir d’achat et les carrières de se dégrader. Quelle que soit la situation prise en compte, la tendance est à la baisse et de manière importante (baisse pondérée, il faut le souligner, par les augmentations du point d’un total cumulé de 10,21 % intervenues pour l’essentiel entre 2001 et 2009).

Il faut par ailleurs observer que sur cette période, les gouvernements successifs ont fait le choix de ne revaloriser le SMIC que du minimum légal.

Article publié le 11 octobre 2021.


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