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La précarité à la DRFIP augmente !

En effet, au lieu d’anticiper l’augmentation des charges des services et les départs à la retraite en recrutant des fonctionnaires, la Direction Générale autorise le recrutement de contractuels.

La DRFiP s’insère dans le dispositif et a annoncé sur son site la campagne 2021 de recrutement d’agents contractuels. Au niveau national, 620 emplois sont ouverts aux contractuels (400 postes de niveau catégorie C, 200 de niveau catégorie B et 20 de niveau catégorie A). La DRFiP est autorisée à recruter 12 agents C.

Le seul bon point de cette annonce : sa publication et l’information accessible à tous. Cette transparence n’avait pas été de mise lors du précédent recrutement !

LES ALIBIS DOUTEUX :

La DRFIP 69 s’inscrit dans la doctrine d’emploi des contractuels à la DGFiP qui ouvre ainsi le champ du recrutement des contractuels à différentes situations relevant de l’article 4-2 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée :
1 l’administration n’est pas en mesure de trouver, parmi les fonctionnaires, les compétences nécessaires à l’accomplissement du service public ;
2 un projet nécessite la mobilisation rapide et circonscrite dans le temps d’agents dotés de compétences spécifiques ;
3 pour des métiers spécifiques relevant des compétences socles de la DGFiP, une zone géographique reste déficitaire à l’issue des mouvements de mutation, en l’absence de titulaires en attente pour y exercer.

CONSTATS DE LA CGT

1 Ce sont des emplois C classiques que tout un chacun peut occuper à l’issue d’un concours C et d’une formation adaptée ;
2 Aucun de ces emplois n’est lié à un projet spécifique de la DRFiP ;
3 Ces emplois sont implantés à Lyon, en direction et dans 2 trésoreries (HCL et Métropole).

Les vacances d’emploi sont donc le résultat d’un recrutement insuffisant de titulaires. Remplacer des fonctionnaires sous statut par des agents sous contrats précaires est bien un choix politique.

Mais pour décrocher ces emplois, il faut au candidat un BAC ou éventuellement de l’expérience professionnelle et des connaissances qui ne sont pas requises pour se présenter au concours C.
Par exemple : "expérience dans le domaine de la gestion ; notions administratives et juridiques de base, comptabilité ; bonne pratique des outils bureautiques ; capacité à appliquer des procédures ; etc ..."

A la base, c’est déjà honteux, mais il est toujours possible de de faire pire !
La DRFiP va jusqu’à proposer un emploi contractuel C nécessitant : "Bac + 3 ans de formation en informatique" .

Évidemment, la rémunération de ces emplois est faite sur une base brute annuelle de 19 331 € hors indemnité de résidence éventuelle. C’est donc le SMIC avec un "bonus mensuel de 56€ brut par mois" qui sera généreusement versé à nos nouveaux collègues, alors qu’ils exerceront des activités identiques aux cadres C, B voire A de leur service. On touche là l’ignominie de ce dispositif.

L’ANALYSE DE LA CGT

Le recrutement de contractuel est néfaste pour tous. Il met en concurrence des fonctionnaires sous statut et des travailleurs, quasiment sans aucun droit, sous-payés et surqualifiés. Par le passé, un plan de titularisation avait mis fin à la précarité des agents sous contrat. Cette coexistence sera invivable. A terme la seule issue sera l’harmonisation des situations. Être tous précaires ou ne pas être tous précaires ? Tel sera le choix auquel nous serons confrontés ! C’est insupportable.

La CGT a choisi. Il faut gagner l’abrogation de la loi de transformation de la Fonction Publique et l’intégration des contractuels en fonctionnaires sous statut. Sinon, à terme, nos droits et garanties seront perdus et remplacés par l’arbitraire de quelques chefaillons en charge des services publics.

UN PEU D’HUMOUR

Dans cette période de précarisation tous azimuts, où nos directeurs recherchent des gens diplômés pour deux francs six sous, pourquoi ne pas envisager de les recruter à leur tour de la même façon ? Retourner une offre d’emploi pour un directeur rédigé dans le même état d’esprit, sous contrat, rédigée en concertation avec les agents ?

Descriptif du poste
 Le directeur régional ou la directrice régionale des finances publiques (DRFiP) incarne une dimension essentielle de l’encadrement dirigeant de la DGFIP ;
 Le directeur ou la directrice a la qualité de comptable public principal ;
 Représentant la DGFIP et ses missions sur le territoire, il ou elle joue un rôle essentiel auprès des responsables administratifs et politiques locaux dans la mise en œuvre des réformes et la concertation associée ;

Formation et accompagnement managérial
Les cadres supérieurs nommés pour la première fois dans un emploi de directeur ou de directrice des services déconcentrés de la DGFIP bénéficieront de dispositifs d’accompagnement qui sont notamment les suivants :
 la mise à disposition du guide d’accueil du directeur qui a pour objectif de faciliter, par des conseils très concrets, la prise de poste ;
 un dispositif de marrainage ou parrainage ;
 la participation à un séminaire managérial ;

Profil et compétences recherchés
Les candidats doivent disposer :
 d’au moins 6 années d’expérience dans l’encadrement d’un service important composé d’équipes pluridisciplinaires et d’une bonne connaissance des politiques publiques économiques et budgétaires ;
 de compétences managériales avérées, de capacités de décision et d’une aptitude à maîtriser les savoirs techniques exercés dans la direction ;
 d’un excellent sens des relations humaines au regard de la multiplicité des interlocuteurs : Préfet, dirigeants administratifs, élus nationaux et locaux, autres représentants institutionnels et médias ;
 du sens de l’anticipation, de réactivité, d’un esprit d’écoute et de dialogue ainsi que d’une capacité forte d’animation et de coordination d’équipes de travail, notamment en matière d’accompagnement du changement ;
 d’une expérience de réforme au service des usagers qui a permis d’améliorer les conditions de travail des agents ;
 de la faculté à veiller au respect du principe d’égalité, à favoriser la mixité et la diversité au sein des services, à lutter contre toute forme de discrimination et à assurer la qualité des conditions de travail de tous les collaborateurs de la DGFIP ;
 d’un fort potentiel à conduire les changements ainsi qu’à porter au plus haut niveau les ambitions et les valeurs de la DGFIP ;
 de la capacité à savoir évoluer dans un environnement dématérialisé ;

Conditions d’emploi
La rémunération brute globale annuelle est comprise entre 60 644 € et 75 568 €, assortie d’une prime annuelle variable de 5 à 30 %. Cette prime est soumise :
1 - à un calcul indexé sur le taux de décroché durant la campagne IR (5%) ; de l’amélioration des indicateurs du tableau de bord de veille sociale -TBVS (5%) ; du nombre de services fermés ou fusionnés (5%) ; de la réduction des risques cotés A du DUERP (5%) ; évolution de la qualité de l’air dans les bureaux (5%) ; du taux de recouvrement du contrôle fiscal issue des listes CFVR « Ciblage de la Fraude et Valorisation des Requêtes » (5%) ;
2 - à une validation par un vote unanime du collège des chefs de services et des élus des personnels en CTL ;
Avantage en nature : un abonnement Vélo’v et une paire de chaussure à semelle de crêpe pour réduire l’empreinte carbone.

CONCLUSION

Alors que L’État finance à fonds perdus le capital et maltraite ses agents, les directions locales et la DRFiP n’hésiteront à renvoyer vers Pôle Emploi les agents en fin de contrat.

Sans lutte, soyons lucide rien ne changera. Il faut s’investir le champ syndical et construire ensemble l’avenir du Service Public et de ses agents.

Article publié le 26 août 2021.


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