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En direct des services : le SIP
Le Service Impôt Particulier, alias SIP, va mal, voire très mal.
Lorsque vous êtes affecté en SIP vous découvrez rapidement que deux visions de ce service s’opposent.
À tout seigneur, tout honneur, commençons par celle de notre Direction Générale qui peut se résumer en une seule question : Mais que font aujourd’hui les agents qui travaillent en SIP ?
D’après la DG, le téléphone est dorénavant géré par les centres de contact, l’applicatif GMBI a été mis en place pour suppléer les collègues qui n’auront plus en charge la gestion de la TH, la gestion du recouvrement de l’impôt sur le revenu est géré par le PAS, la dématérialisation a permis aux contribuables de s’exempter de se rendre dans leurs centres des impôts.
Du coup, question légitime, et comme le chantait Carlos : mais qu’est que tu fous en SIP doudou dis-donc ?...
Sur cette base, notre bonne DG restructure, fusionne, abandonne les missions et supprime des postes à tour de bras.
Et puis, la réalité du terrain s’impose à nous, les agents.
Le téléphone sonne sans arrêt. Et bien que la direction du Rhône nous reproche nos mauvais chiffres en décroché, les SIP renforcent les Centres de contacts, alors que ceux-ci sont censés prendre en charge la mission téléphone. On frise l’ubuesque.
Concernant la TH, l’applicatif magique qu’est censé être GMBI génère un nombre incroyablement important de messages via tous les canaux disponibles auxquels ont dorénavant accès les contribuables. Mais le pire reste à venir lorsque que tous les rôles sortiront qui s’accompagneront inéluctablement d’une vague de contentieux qui va submerger les services. C’est un fiasco annoncé.
Les procédures en ligne qui sont censés réduire les déplacements des contribuables génère au final des files d’attente durant la campagne jamais vues jusqu’à présent. Ils semblent que seuls les membres dirigeants de la Direction refusent de voir la réalité.
Tout cela, fait que les agents des SIP ne savent plus où donner de la tête, priorisant les priorités, les tâches arrivant toutes en même temps. Faut-il privilégier le téléphone, les listes Gestpart ou le contentieux ...?
Au secours, je me noie …
Le sens du travail en est la victime collatérale.
Cela aboutit à une grande souffrance dans les services et à un désengagement progressif des agents pour le collectif de travail.
Dans le mur on y va et il est diablement proche.
Bref, vous l’aurez compris être en poste en SIP n’est pas une sinécure.
La CGT Finances Publiques réclame l’abandon des réformes mortifères (tel que GMBI), l’arrêt des suppressions de postes et le recrutement massif de fonctionnaires par voie de concours.
Article publié le 31 août 2023.