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Lettre unitaire des organisations syndicales au Préfet du Rhône

Dans le pays depuis un peu plus d’un mois, la pandémie touche tout le monde, et généralement les plus précaires, retraités (es), personnes âgées, sans abris, mal logés.
La préoccupation première est de sauver des gens.

De nos discussions, il nous revient beaucoup d’angoisse et d’incompréhensions de la part des retraités(es), c’est pour cela que nos organisations défendent des mesures d’urgence.

Alors que la liste des victimes du Covid 19 s’allonge considérablement, en particulier parmi les personnes âgées, nous reviennent toujours, malgré les alertes lancées précédemment de la part de diverses entités ou personnalités, dont notre groupe des 9, des informations concernant le manque terrible de moyens de protection dans les EHPAD ou les services de santé et d’aides intervenant à domicile, qui s’ajoute à celui que rencontrent les structures hospitalières.

Aujourd’hui, force est de constater que la politique des gouvernements successifs depuis des décennies a permis une telle propagation du covid19 : fermetures d’hôpitaux, de lits, suppressions de personnel, économies d’achat de matériel.
Nous nous associons bien entendu à toutes les familles des victimes, mais aussi aux personnels de la santé qui n’ont de cesse que de soigner les gens et notamment les retraités(es) que ce soit en EHPAD, où à l’hôpital. Nous saluons ici leur courage.

Unitairement les retraités ont dénoncé aux cours de leurs nombreuses et différentes actions cet état de fait. En mars 2019, le personnel des EHPAD, participait avec les retraités du Rhône et de la métropole à une grande manifestation, en septembre de la même année, le personnel des aides à domicile faisait de même. Pour ces personnels, il est demandé du personnel en plus, pour s’occuper plus longtemps de leurs patients, une revalorisation de leur salaire, et le paiement de leur qualification.

Depuis des années, les retraités (es) luttent pour ne pas être les oubliés permanents de la société ordinaire.

Dans l’immédiat, nous ne pouvons accepter une « fatalité » qui conduit dans les faits à opérer des priorités dans les patients à prendre en charge selon leur âge ou état de santé !

L’absence de discours clair entre confinement et poursuite de l’activité économique (même si elle n’est pas de première nécessité) inquiète, on pourrait craindre une propagation qui augmenterait le risque pour les soignants de devoir "trier" de façon plus drastique les malades pouvant bénéficier d’une assistance respiratoire.

Il n’y a pas de fatalité dans l’insuffisance voire l’absence criminelle de matériels (masques chirurgicaux ou FFP2, surblouses et autres tenues de protection, gel hydroalcoolique) pour protéger personnels soignants ou non des EHPAD, médecins et services intervenant au domicile, il n’y a pas de fatalité dans l’absence de tests de dépistage qui permettraient de détecter les personnes atteintes et de limiter les risques de propagation !

Il appartient au représentant de l’Etat que vous êtes de prendre toutes les mesures et dispositions immédiates pour contenir le développement de l’épidémie. Assez de discours ou d’annonces ! Nous exigeons en urgence que soient attribués aux médecins et personnels soignants ou non des Ehpad et des services d’aide et de soins à domicile, les masques, surblouses, lunettes et gants de protection, gel hydro alcoolique qui leur sont nécessaires, nous exigeons que les tests soient mis à la disposition des médecins pour organiser un dépistage systématique dans ces qtructures…

Monsieur le Préfet, nous attendons des mesures effectives et des réponses à ces urgences…

Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Préfet, l’expression de notre parfaite considération.

Article publié le 6 avril 2020.


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