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LYON JUIN-JUILLET 1869 LA GREVE DES OVALISTES (4/4)

Fin de la publication (partie 4/4) de l’article écrit par Bernard Chareyron pour le compte de l’Institut d’Histoire Sociale de la CGT. L’IRRUPTION DES OUVRIÈRES SUR LA SCÈNE SOCIALE

Une grève qui dure

Le lundi 28 la situation se tend. Deux ateliers de la Croix-Rousse ont repris le travail. Une centaine d’ouvrières des Brotteaux et des Carmélites se rendent sur place. Mais l’heure étant maintenant à la répression, la police arrête les plus énergiques. Trois jeunes ouvrières de l’ancien couvent sont arrêtées, passent en jugement le lendemain et sont condamnées, l’une à un mois de prison, l’autre à 6 jours, et la 3ème laissée en liberté.
L’intimidation joue puisque 4 ateliers reprennent le 30 juin sous surveillance policière continue. Rien que pour l’ancien couvent on compte une présence quotidienne de 14 sergents.
En revanche aux Brotteaux c’est l’effervescence en continu. Un dispositif bien visible de policiers est installé devant chaque atelier où le patron le demande.
Dès le 29 les rapports de police notent une légère reprise. Mais c’est très imprécis. Des ateliers rouvrent mais ne travaillent pas forcément. Ce sont les ovalistes les plus fragiles, celles couchant à l’atelier, qui reprennent le plus rapidement. A l’inverse chez Coiraton où l’atelier a rouvert, en une journée 40 ouvrières, les unes après les autres, quittent leur patron en criant « nous nous vengerons ! »
La reprise est très faible mais le Patronat table sur la fin de la grève le lundi 5 juillet.
En attendant la situation est loin d’être stabilisée !
Aux Brotteaux la grève est totale jusqu’au 1er juillet. En permanence les grévistes circulenten groupes dans les rues pour s’assurer qu’aucun atelier ne travaille.

A la Guillotière la grève est très largement majoritaire et il faut attendre le 2 juillet pour voir quelques reprises. Belin signale que les grévistes ont éteint sa chaudière
A La Part-Dieu la grève est totale jusqu’au 1er juillet. Un fait est révélateur de la combativité des ovalistes. Chez les Frères Christophe, 12 rue du Gazomètre, les ouvrières logées décident de sortir toutes leurs affaires personnelles sur le trottoir pour refuser les pressions patronales. Voilà un évènement inédit : des femmes se retrouvent à la rue, assises sur leurs malles, dans un geste de rare insoumission. Elles ont retourné le chantage patronal « on ne vous logera plus si vous ne reprenez pas le travail » contre leur employeur. En effet les curieux viennent nombreux voir ce qui se passe. La sympathie de la population à l’égard de ces femmes privées de salaire et de logement est vive. L’attitude patronale est dénoncée. Même le consul d’Italie « offre un vaste local aux ouvrières de sa Nation » ce qui montre au passage que les « piémontaises » sont aussi en grève. Finalement les ouvrières trouvent toutes un logement grâce à la solidarité ouvrière du quartier.
Et le rapport de police de conclure : « Il n’y a plus besoin de protection chez Christophe attendu que personne ne veut travailler ».
Le « Salut Public » ne s’y trompe pas qui écrit le 1er juillet : « Cette grève a un côté tout particulièrement regrettable. Un grand nombre de jeunes filles logeaient chez leur patron et étaient ainsi préservées des occasions de dissipation et de désordre. Depuis... l’insurrection gréviste, ces demoiselles mises en liberté ont accepté l’hospitalité chez leurs camarades ».

Le cas Bonnardel

Bonnardel, le dirigeant du plus gros atelier, pilote la partie patronale depuis le début de la grève. Il est donc particulièrement visé par les grévistes. Du 28 juin au 2 juillet tous les soirs la foule entoure son usine et crie sa colère. Il est vrai que depuis 6 mois il fait venir des italiennes pour casser les salaires. Les françaises sont naturellement furieuses. Et les italiennes itou car elles ont été dupées : le remboursement promis de leurs frais de transport n’a pas eu lieu. En outre le 28 juin Bonnardel expulse de son usine une ouvrière logée gréviste. Celle-ci ne se laisse pas faire et organise un attroupement qui oblige le maître-ovaliste à la réintégrer pour la nuit. La police intervient et le lendemain l’ouvrière est arrêtée et condamnée à 10 jours de prison. Un tisseur écope lui de 15 jours pour menaces.
Comme la reprise ne se fait pas Bonnardel fait venir le 29 juin dans la nuit un convoi d’italiennes pour remplacer les grévistes. Elles arrivent sous forte escorte policière en gare de Perrache. Aussitôt 400 ovalistes entourent l’usine dès 20h et toute la soirée jettent des pierres sur l’établissement qui y perdra toutes ses vitres sur deux étages.
La presse s’étrangle d’indignation le lendemain et accuse les ouvriers hommes de telles violences, les femmes « sages grévistes » ne pouvant être mêlées à cela. Trois ouvriers sont arrêtés et condamnés à de la prison et des amendes.
Vingt policiers sont chargés en permanence de la garde de l’atelier.
Mais toujours pas de reprise. Alors Bonnardel expulse les grévistes de leur logement dans l’établissement le 1er juillet. S’ensuit un nouveau rassemblement des grévistes et des ouvriers du quartier. Cette-fois-ci huit d’entre eux sont interpelés puis relâchés faute de fait répréhensible.
Le 2 juillet en soirée ce sont des manœuvres policières autour des ateliers qui poussent en quelques minutes des centaines de personnes du quartier a entourer l’usine.
La police indique : « Bonnardel... sérieusement menacé par la grève qui occasionne chaque soir des rassemblements considérables devant sa maison et les environs ».
L’ambiance est devenue pénible. Les patrons des Brotteaux se sentent menaces et en état de siège. Ils demandent toujours plus de renforts de police.
Quelques ateliers reprennent le 2 juillet mais mollement. Ailleurs les grévistes continuent à loger sur place, cuisinent et attendent le résultat de leur action.
Chez Chareyre la machine à vapeur est mise hors d’usage. La colère est maintenant palpable puisque des pressions sont faites sur des non-grévistes qui sont parfois contraintes comme chez Chavet et Laurent de retourner dans leur ville d’origine.

Comment tenir ?

Malgré les pressions, le 4 juillet la police comptabilise encore 1.792 grévistes sur 2.394 ovalistes soit les trois quarts !
La situation financière est de plus en plus difficile pour ces jeunes femmes. Certaines, retournent à leurs villages pour s’abriter dans leurs familles. D’autres trouvent des emplois ailleurs. On recense en effet des ovalistes qui abandonnent leur métier plutôt que de reprendre le travail aux conditions des patrons.
Heureusement la solidarité ouvrière est très forte à Lyon. Il y a de nombreux ouvriers grévistes dans les rues (tisseurs, corsetiers, veloutiers, giletiers, boulangers, teinturiers, chaudronniers, dévideuses, ouvrières des pâtes alimentaires) qui épaulent les ovalistes.
On a parlé de l’aide fournie par le café Belmont. Mais dès le 29 juin le Bureau de la Commission des ovalistes lance un appel à la solidarité financière. Il fait appel à la solidarité ouvrière mais aussi aux sentiments humains et familiaux à l’égard des femmes et jeunes filles en lutte.
Le 30 juin un. Bureau est établi pour distribuer les secours récoltés. Cette nouvelle structure montre un mouvement qui s’organise. Mais l’illettrisme est un souci. Dans ce bureau de secours il faut savoir gérer donc lire et compter. Résultat : il y a 7 hommes et une seule femme, Rosalie Rosan qui signe d’une croix.
Le café de la rue Cuvier centralise les fonds collectés. Ils sont redistribués en bons de pains et allocations de 50 centimes. De ce fait les rassemblements sont permanents dans le quartier et les habitants du quartier se mêlent aux grévistes et les aident. Le 28 il faut 40 policiers pour disperser la foule qui se reconstitue sans cesse.
Le 2 juillet le préfet accorde au Bureau des secours des ovalistes un local au 17 rue Masséna pour décongestionner les rues devant e café des Acacias (le café Belmont). Pour la Commission de grève ce local est à la fois un bureau de secours, un bureau de placement et un lieu de résistance où les ouvriers et la population apportent leur aide.
Le commissaire spécial Delcourt analyse les faits et écrit : « La démocratie s’insinue dans l’esprit des ouvrières ovalistes soit par la parole, soit par les dons ou par les démarches auprès des corporations et des particuliers. »

La reprise

A partir du 4 juillet la reprise du travail s’effectue progressivement. Elle est plus rapide à la Croix-Rousse que sur la rive gauche du Rhône.
Ainsi aux Charpennes Charpennes la reprise s’étale jusqu’au 8 juillet.
Aux Brotteaux la reprise s’effectue sur le même rythme. Il n’y a que chez Bonnardel où jusqu’au 10 juillet seules 16 femmes travaillent sur 110.
A la Guillotière au 10 juillet un quart seulement des ovalistes travaillent.
Il en de même à la Part-Dieu où il y a encore 72% de grévistes le 10.
Il est assez difficile de parler d’une reprise franche. En effet durant la semaine ce sont des arrivées d’ovalistes italiennes qui remplacent les salariées françaises parties à la campagne, ou parties travailler ailleurs comme à Saint-Chamond, Neuville-sur-Saône, Montélimar ou les usines ardéchoises.
Cette reprise du travail est surtout le fait d’un épuisement financier.

L’AG du 11 juillet et l’adhésion à l’AIT

La commission de grève des ovalistes est maintenant composée de 18 membres et toujours présidée par Philomène Rozan. Elle décide la tenue d’une nouvelle AG le dimanche 11 juillet à 15h, toujours à la salle de la Rotonde. Le dimanche est choisi pour que les non-grévistes puissent venir.
Un millier de personnes sont présentes. Une collecte est organisée à l’entrée au profit des ovalistes. Mais ces dernières ne sont plus majoritaires. De nombreux autres ouvriers les ont rejointes. La tribune comporte autant d’hommes que de femmes. Oscar Testut préside la séance. Il est avocat.
On annonce que la section lyonnaise de l’AIT a recueilli 1.590 francs ce qui permet une allocation de 50 centimes par ovaliste et par jour de grève. La salle est ravie de cette nouvelle.
Le président annonce alors que les sections étrangères de l’AIT pourraient verser la même somme ce qui permettrait une aide de 1F par jour. Une condition cependant : la corporation doit adhérer à l’AIT.
En fait le Bureau de la Commission de grève avait décidé collectivement d’adhérer à l’AIT deux jours avant la réunion tant elle pensait que l’AG validerait.
Il est vrai que le CA de l’AIT, basé à Londres, se penche sur la grève des ovalistes dès le 29 juin. Le bouillant Albert Richard signale que la section lyonnaise de l’AIT se réunit fréquemment, agit sur ce conflit et cherche à élargir les soutiens à cette lutte. Des messages de soutien sont adressés par des villes comme Marseille ou Rouen où les sections de l’AIT sont actives.
L’adhésion à l’AIT est logiquement votée par la salle même si ce n’est pas dans l’enthousiasme. Pour qu’elle soit effective il faudra que chaque ovaliste paie une cotisation annuelle de 25 centimes ce qui ne pose aucun problème à l’assistance.
Une décision historique vient donc d’être prise. Une corporation essentiellement féminine rejoint en bloc l’Internationale ! L’écho est mondial.
En revanche l’AG cherche le moyen de terminer cette grève qui a épuisé les ouvrières. La revendication de l’augmentation salariale est abandonnée car il est manifeste que les maitres-mouliniers ne lâcheront rien sur ce plan.
En revanche la revendication de la réduction de 2 heures de travail par jour pour tous est maintenue. C’est sur ce sujet que la lutte doit continuer. Un appel à cesser le travail est lancé là où les patrons sont les plus réticents sur ce plan.

Le dénouement

Les ouvrières reprennent progressivement le travail. Il n’y a plus de rassemblements. La police quitte les ateliers. Mais ces derniers ne font pas le plein. Bonnardel reconnait que ses ouvrières sont en petit nombre et qu’il s’agit de piémontaises car les françaises refusent de reprendre.
D’ailleurs la Caisse de Secours continue chaque jour à verser l’allocation de 50 centimes.

Finalement cette situation oblige la partie patronale a une concession sensible. Le « Salut Public » l’annonce le 13 juillet : « ...diminution de travail de deux heures par jour pour les ouvrières ovalistes, leur salaire demeurant le même que par le passé. »
« Le Progrès » précise le 15 juillet : « Les ouvriers seront tenus de se loger. Il ne leur sera servi ni feu, ni logement. Cependant plusieurs Patrons étant organisés pour loger un certain nombre d’ouvriers ils pourraient en faire profiter l’ouvrier qui le désirerait moyennant une retenue de 1f
Cette question du logement n’était pourtant plus abordée. En effet de nombreuses ovalistes n’avaient plus envie de loger chez leur employeur après en avoir claqué la porte. Et elles ont vraisemblablement découvert dans la lutte une nouvelle forme d’indépendance. Statut de salariée logée qui leur rappelait trop la domesticité vivait ainsi ses derniers jours.
Il n’y a pas eu d’accord écrit mais la forte concession sur le temps de travail est restée en travers de la gorge de certains employeurs qui ont voulu résister.
La Commission des ovalistes, le 21 juillet appelle ainsi à la vigilance pour qu’à défaut d’accord écrit la parole donnée soit respectée et les retours en arrière ne se produisent pas. Elle souligne que des grévistes sont toujours recensées là où les maitres-mouliniers renâclent.

Les suites

Le CA de I’AIT réuni à Londres le 13 juillet accepte l’adhésion des ovalistes qui concernerait 7.500 femmes et 300 hommes. Mme Harriet Law, la seule femme du CA, aborde la question du soutien financier à « l’Association pour le Suffrage des Femmes ». En réalité les fonds versés par cette association seront dérisoires. La solidarité avec les ouvrières n’est pas le fort des suffragettes qui recrutent plutôt dans les milieux aisés. Quant aux subsides versés par l’AIT ils ne dépasseront pas 1.300F. C’est donc parmi les ouvriers lyonnais que la solidarité financière a été la plus importante.
La « Commission des ovalistes » estime que la grève a complètement cessé le 29 juillet. On mesure ce qu’a pu représenter comme efforts et comme volonté plus d’un mois d’arrêts de travail dans ce secteur ou les salaires étaient si faibles.
La presse de l’AIT et de l’opposition à l’Empire évoque unanimement une victoire dans la puisque les ovalistes ont globalement obtenu Le deux heures de travail en moins par jour pour le même salaire.
Cette avancée sera néanmoins masquée car, dans un premier temps, ces deux heures seront souvent travaillées - (la loi ne prévoyait pas le qui paiement majoré des heures supplémentaires) pour compenser les pertes dues à la grève.

Les ovalistes à Bâle ?

L’actualité est maintenant centrée sur la préparation du Congrès à Bâle. Albert Richard fait paraître dans « le Progrès » le programme complet du Congrès et insiste sur la nécessité d’y participer.
Mais qui sera le ou la déléguée des ovalistes à cette réunion ? Karl Marx propose le 10 août que ce soit Philomène Rozan qui reçoive ce mandat. C’est d’autant plus légitime que 200 ovalistes de Saint-Symphorien-d’Ozon ont emboité le pas de leurs sœurs lyonnaises en cessant le travail et adhérant aussi à l’AIT.
Or c’est Albert Richard que l’on retrouve délégué des ovalistes Il est certes ouvrier, il a largement soutenu la lutte mais jusqu’a plus ample informé n’est ni femme ni ovaliste Benoit Malon de l’AIT écrit alors à Richard en lui demandant si « les ovalistes qui luttent si courageusement n’enverront pas une déléguée. Ce serait l’occasion d’un débat solennel sur l’égalité des femmes ».
Mais au final ce sont camarade trois hommes, Albert Richard, son proche camarade Louis Palix et le célèbre Bakounine qui représentent les ovalistes lyonnaises à Bâle !!!
Faute de données historiques il est possible que Philomène Rozan ait refusé ce mandat après une lutte qui l’a peut-être épuisée. Ou peut-être s’étant mariée en octobre elle se sentait moins disponible pour un congrès en décembre. A moins qu’elle ait estimé illettrisme trop handicapant pour un congrès. On ne sait.
En tout cas, Michel Bakounine, opposant féroce à Karl Marx au sein de l’AIT, a voulu utiliser les mandats des ovalistes pour élargir son influence au Congrès. Pour ce tour de passe-passe il s’appuie sur Richard, correspondant de l’AIT à Lyon, très apprécié des ouvriers, et membre de « la Fraternité internationale » société secrète au sein de l’AIT pilotée par Bakounine. Et l’on voit ainsi cet homme, d’origine russe, noble, intellectuel, habitant Genève, déjà délégué pour Naples, représenter des femmes, ouvrières, lyonnaises ! Les ovalistes Iserolses seront aussi représentées par un homme, Charles Monnier.

Cet épisode peu glorieux ne sauve même pas Bakounine ! Ses thèses anarchistes sont rejetées par le Congrès qui adopte des positions d’inspiration socialiste. Le Congrès opte en effet pour une structuration verticale (les fédérations de métiers) et horizontale (fédérations régionales).
Néanmoins il fut largement question des ovalistes au Congres. Ainsi Karl Marx écrit dans le rapport d’activité : « A Lyon ce n’était pas l’Internationale qui jeta les ouvriers dans la grève mais la grève qui les jeta dans l’Internationale… la danse des révoltes économiques était ouverte à Lyon par les ovalistes, la plupart des femmes ...à Lyon ... les femmes jouèrent un noble et puissant rôle dans le mouvement. D’autres métiers de Lyon suivirent l’exemple des ovalistes et nous recrutâmes plus de dix mille nouveaux membres dans cette héroïque population qui, il y a plus 30 dans ans inscrivait sa bannière le cri du prolétariat moderne : Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».
La grève des ovalistes lyonnaises va avoir des suites locales. Dans l’industrie de la soie les grèves se multiplient immédiatement dans la région. On peut citer par exemple Valbenoite vers Saint-Etienne, Pélussin dès le 30 juillet, Maclas, Bourg-Argental, Saint-Julien-Molin-Molette, Saint-Symphorien d’Ozon en août. Il est à noter que ces grevés sont victorieuses dans 80% des cas.

Même si elle n’est plus trop connue de nos jours, cette grève a longtemps marqué Lyon et ses environs. Le patronat, traumatisé par cet épisode, décida par la suite d’évacuer le moulinage de la ville au profit des campagnes environnantes.
Mais l’été 1869 fut surtout un moment clé de l’arrivée des femmes dans le mouvement social. Il a aussi montré le chemin restant à parcourir pour l’égalité entre les sexes. En ce sens la conduite de la grève des ovalistes peut faire écho aux luttes des femmes d’aujourd’hui. En tout cas elle reste une source de réflexions utiles.

Article publié le 5 mars 2024.


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