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Colère du monde agricole : NON aux atteintes aux services publics, OUI pour que chacun puisse vivre dignement de son travail quel que soit son secteur d’activité.

La colère gronde dans le monde agricole et elle se traduit par, entre autres, la dégradation de bâtiments publics dont des centres des finances publiques.

La CGT Finances Publiques demande à la direction générale d’assurer la sécurité de tous les agents de la DGFiP et de prendre toutes les dispositions nécessaires à leur protection physique et psychologique.

Refuser les normes environnementales et sanitaires, revendiquer la fin de toutes les taxations, s’attaquer aux services publics, qui sont une richesse commune, c’est se tromper de cible, c’est ne pas s’attaquer aux racines du problème :

Le problème de la rémunération du travail paysan est profond.

Les inégalités sont énormes dans l’agriculture avec 80% des aides captées par 20% des agriculteurs. Plus largement, les richesses sont captées par les multinationales de l’agroalimentaire et par la grande distribution dont les marges atteignent des records. L’agriculture française tourne en rond depuis des décennies derrière la sacro-sainte « compétitivité » chère à l’agrobusiness et aux marchés mondialisés. La lutte de beaucoup de « petits » agriculteurs rejoint celle de millions de salariés. Ce sont les « petits » face aux « gros » qui confisquent les richesses au détriment de la santé et même de la vie de ceux qu’ils exploitent.

Il faut des solutions durables de sortie de crise et de ce système basé sur le productivisme et l’endettement, pour un revenu digne pour tous les paysans et paysannes.

Il y a besoin en urgence d’une loi interdisant tout prix agricole en dessous du prix de revient des agriculteurs et la fin immédiate des négociations d’accord de libre-échange.

La « suppression des normes » et le « complément de revenu » par la production d’énergies, revendiqués par certains, sont des mirages. L’industrie chimique tue le sol, les consommateurs et les agriculteurs et agricultrices eux même.

Comme réclamé par exemple par la Confédération Paysanne où le MODEF (Mouvement de défense des exploitants familiaux), elles et ils doivent pouvoir vivre dignement de leur métier tout en prenant en compte les enjeux de santé et de climat et sans rogner encore davantage sur leurs maigres droits sociaux.

Il y a un besoin urgent de plus de protection sociale et économique pour les agriculteurs et agricultrices. Le prix et le revenu sont la première question à résoudre, sans quoi il n’y a pas de vie possible pour les exploitants familiaux.

La CGT Finances publiques partage les revendications de ces deux organisations paysannes, notamment :
 L’instauration de prix minimum garantis par l’État pour leurs produits agricoles,
 La mise en place de prix minimum d’entrée sur le territoire national,
 L’accompagnement économique à la transition agroécologique à la hauteur des enjeux,
 La priorité à l’installation face à l’agrandissement,
 L’arrêt de l’artificialisation des terres agricoles, etc.

Il y a besoin de solutions d’avenir pour transformer positivement cette colère et sortir du marasme dans lequel est plongé le monde agricole depuis trop longtemps.

La CGT Finances publiques revendique les moyens de bien vivre de son travail, de bien se nourrir, tout en protégeant notre santé et celle de la planète.

La CGT Finances Publiques, comme toute la CGT, revendique une hausse massive et générale des salaires pour permettre à chacun de bien se nourrir et payer au juste prix des aliments de qualité et de proximité.

Article publié le 1er février 2024.


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