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Bangladesh : travailleurs en lutte pour de meilleurs salaires

Depuis fin octobre, plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers du textile sont en grève à Dacca et dans d’autres villes industrielles du Bangladesh.

Pour faire face à l’inflation, ils réclament des salaires équivalant à 190 euros mensuels, alors qu’actuellement ceux-ci stagnent à 70 euros.

La colère est grande parmi les travailleuses et les travailleurs du textile, les manifestations, les barrages routiers et les jets de pierre contre les usines se multiplient ; quatre d’entre elles ont même été incendiées. Devant la détermination des grévistes, outre l’envoi des forces de répression, les patrons de 600 entreprises avaient choisi de fermer leur usine pendant une semaine. Mais lors de la réouverture de celles-ci le 4 novembre, la colère était toujours intacte. La répression est alors devenue encore plus violente.

Une ouvrière gréviste est décédée, mercredi 8 novembre dans la matinée, durant des affrontements avec la police autour des sites des usines, et deux autres ont été blessés. Cela porte à trois le nombre d’ouvriers morts en deux semaines de grève, et montre la détermination de ces travailleurs du textile. Leur salaire minimum n’a en effet pas été augmenté depuis presque cinq ans, et mardi, le patronat a proposé de l’élever de 56%, à 106 euros par mois.

Mais considérant l’importante inflation, cela est loin d’être suffisant, affirme Kalpona Akter, la présidente de la Fédération des travailleurs du textile : « Depuis 2018, beaucoup d’aliments ont augmenté de 150 à 200%. Tout ce qui constitue la base de la nourriture des ouvriers a doublé, comme les oignons, le riz et les lentilles. Donc, avec leur salaire, ils ne peuvent vivre que 20 jours à présent, et le reste du mois, ils vivent à crédit. Et cela ne devrait pas arriver quand les patrons, les marques et les distributeurs font des profits. »

Les mêmes maux frappent la classe ouvrière, partout dans le monde. La seule méthode pour satisfaire les revendications reste la lutte. Malheureusement, la réponse des états est souvent la violence policière, au service du capital.

Article publié le 9 novembre 2023.


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